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3 août 2008

Fin de séjour

Discussion au café entre deux sommelières.
- Comment on écrit « charlotte », un t, deux t ?
- Deux t.
- T’es sûre ?
- Oui, je suis allée acheter des « échalottes », j’ai vérifié.

20080717_Cannes_348_24_1

20080718_Cannes_353_29_1Rassoul fait quelques parties avec Olivier. Une petite foule est rassemblée. Eric G., le directeur du tournoi, arrive. Rassoul distrait son attention :
- Ces dés font beaucoup trop d’as.
C’est à Olivier de tirer. Il lui reste deux pièces sur son deux. Eric saute sur l’occasion.
- Je te parie qu’il fait pas d’as.
Il en faut plus pour effrayer Rassoul.
- OK, cinquante euros.
Olivier tire... 6 et as. Rassoul gagne les huit points de la partie et son pari.
Zoran Maric est prêt à offrir à Rassoul un séjour de rêve.
- Reste. Je te paie l’hôtel.
- Non, non je dois rentrer.
- Deux semaines dans un Palace, avec la pension.
Rassoul décide de ne pas profiter de l’offre.

Aéroport de Nice. Je suis talonné dans la file par un gus, style De Funès mais en plus excité. Juste avant le contrôle de sécurité il file devant moi. Je m’adresse au contrôleur.
- Il doit être très pressé.
Le gars ne supporte pas, se fâche :
- Il y a deux files.
- Oui mais j’étais devant vous.
- Vous étiez devant l’autre entrée.
- Il n’y a qu’une queue pour les deux appareils.
Il s’agite de plus en plus, écume. J’en remets une couche.
- Calmez-vous, c’est mauvais pour le cœur.
Comme il a à peu près mon âge, je n’ose pas ajouter « à votre âge ».
Un peu plus tard, pas de chance je le retrouve au guichet Easy Jet pour Genève. Il recommence :
- Ah, vous voulez être à cheval sur le règlement. Et bien je vais vous signaler. On a droit qu’à un bagage à main. Vous avez trois sacs !
Plusieurs personnes interloquées le dévisagent.
- Vous voulez dénoncer vos petits camarades, comme à l’école.
- Je suis fils de déportés moi, Monsieur.
- Je suis désolé pour vos parents, mais je ne vois pas le rapport.
- Dénonciation...
Puis il me dévisage.
- Je veux me rappeler votre tête.
Il s’aperçoit soudain que l’étiquette de sa valise, avec nom et adresse, s’étale sous mes yeux. Vite il la referme et se referme également.
On appelle les réservations prioritaires, puis les « A ». Avec ma réservation « A », je passe avant tout le monde. Je suis loin devant lui. Un couple me cède le passage.
- Ces Suisses, ils sont bizarres, me disent-ils en le désignant.
20080721_vol_Gen_ve_369_44_1Avec cette fois sa tête enfoncée dans les épaules, les lèvres pincées, l’air buté dirigé vers le sol, je ne l’ai revu que dans le bus à l’aéroport de Cointrin.

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