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16 juillet 2009

Premier jour

Comme l’année passée, on n’aura accès aux tableaux que vingt minutes après le début des matches en dix-sept points. On  fait confiance et on commence au premier ou au deuxième tour si l’on fait partie de la moitié chanceuse qui a un bye. Peter Wagner, en face de moi, vient de Las Vegas, on reste dans le thème du gambling. Je ne connais de Peter Wagner que son nom de famille, mais ça devait être le musicien. Histoire de pimenter un peu la partie on met en jeu deux cents euros, pas dollars précise-t- on. Victoire assez facile dix-sept sept.DSC002582009

-          Eh, Peter, on a parié quelque-chose.

-          Oh oui sorry.

Il sort des billets de cinq cents euros. Il n’a pas plus petit. Finalement il trouve un gagne-petit qui peut lui en changer un.

-          Thank you, see you.

-          On joue dans cinq minutes ?

C’est Savio, mon adversaire suivant qui est pressé d’en découdre. Lui, il a déjà eu le temps de se reposer.

-          Vingt minutes au moins.

-          C’est trop.

Il part en parler à l’organisateur. Il renvient tout miel.

-          Ok vingt minutes.

C’est un grand Brésilien nerveux qui s’agite, secoue les gobelets avant la fin de mon coup, bouge  les pièces dans tous les sens et manifeste bruyamment à chaque bon dé de sa part. Un ultime trois qui le frappe, onze à neuf pour moi. Bizarrerie de l’organisation, on doit arrêter au milieu du match pour pouvoir se rendre à vingt heures à la soirée de gala. La suite demain.

Au Sporting d’été, c’est Georges Benson qui se produit.

-          Tu le connais ?

-          Ça me dit quelque chose.

C’est la réponse que l’on obtient généralement après avoir posé la question de circonstance.

Je suis largement à l’heure en arrivant  trois quarts d’heures en retard. La salle est archi comble, il n’y a pas que le backgammon. Je suis à la table des Français, Ronald et Gérard sont à côté. Le carré de veau est trop cuit. Rien à dire sur les crevettes en entrée et le dessert, cassolette de fraises aux amandes. Les sommeliers sont moins prGeorges Benson en Guadeloupe le 21 décembre 2007ompts à servir le vin payé d’avance que dans les temps d’avant la crise.

Vers dix heures trente, après les musiciens de la première partie, un orchestre d’une quarantaine de violoncelles et violons accompagnés d’un pianiste et d’un chœur, tous de blanc vêtus, se présentent sur un plateau géant. Un vieux type noir bedonnant et mal fringué est devant eux, le grand Georges Benson. C’est peut-être la dernière occasion de l’admirer. Pendant près de deux heures, une musique style danse de salon des années soixante mâtinée de country américain nous défonce les oreilles, remède discutable pour mon mal de tête. Depuis cinq chansons, il entonne le dernier morceau. Tant pis pour les bis, je pars à minuit. Deux heures de moins, ça aurait été pas mal non plus.

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