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22 juillet 2009

Fin de partie

2009_Monte_Carlo_001

Tout un gang débarqué du Bronx prend le petit-déjeuner à l’hôtel Olympia où je séjourne. Que des Noirs : un garde du corps, crâne rasé, en face d’un type à lunettes de soleil qui parle de basket et de baseball. Ils s’expriment vigoureusement avec un accent des quartiers paumés de New York. Un de leurs copains, queue de cheval, un peu efféminé, les rejoint.

Au bout de deux jours on fait connaissance. En fait ils sont sympas et plus débonnaires que la première impression le laisse penser : ce sont les musiciens qui jouaient en première partie de Georges Benson. On devient copains, on se salue tous les matins.

-          Tchao mon gars.

-          Alors ça va ce poker ?

-          Backgammon.

-          Ah oui  right. Comment vont les affaires ?

2009_Monte_Carlo_006Puis on continue un peu sans écouter les réponses. On déjeune et à midi on est prêt pour attaquer la journée.

Dimanche c’est la grande finale du tournoi entre deux très bons joueurs : Mochisuki, Japon, contre Lars Trabolt, Danemark, le champion de l’année passée qui pourrait ainsi être le premier à réussir le doublé deux années de suite. Mochi sortira vainqueur, premier champion du monde asiatique.

Ion n’a pas l’air enthousiaste quand il me confie :

-          Il y a quelques coups que je n’aurais pas joués comme eux.

-          Ah, ils n’ont pas tout joué juste.

Rassoul a disparu. Il avait mal à la nuque, il a décidé de rentrer. Le soir, la distribution des prix prend au moins trente minutes. L’apéro est réduit au minimum. Les quelques ailerons de poulet disparaissent en quelques secondes, surtout en présence de Mario Sequeira qui réussit à choquer même les joueurs de backgammon pourtant blindés aux mauvaises manières.

Nous sommes cinq à vouloir nous servir, il bouscule tout le monde, attrape un plat vide, et avant que l’on ait pu réagir, l’a rempli et a disparu en l’emportant. Il a laissé deux morceaux pour le reste de l’assistance. Comme les gens remettent les os dans les plats, on ne voit pas trop si les résidus qui traînent ont déjà été grignotés.

Je fini par dénicher Alan pour lui remettre sa part de notre demi-finale du double. Un dernier petit verre au bar avec les Français. Demain on se retrouve (presque) tous à Cannes.

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