Rencontre
Elle m’avait quittée samedi dernier, après quatre
ans de parcours commun. Il y avait eu des hauts et des bas, parfois je
me laissais aller à la critique, mais on a beau dire, quatre années, ça
ne s’efface pas d’un coup. Les premiers jours seuls, j’ai éprouvé un
sentiment de libération puis, j’ai ressenti un vide, elle me manquait.
J’ai fini par m’habituer et la vie a continué sans elle.
S’il
devait y avoir une suivante, assurément je ne me lancerais pas
aveuglément. Après une désillusion, on est un peu refroidi avant une
nouvelle aventure. Mais les évènements ne se passent pas forcément
comme prévus. Un seul regard posé sur elle a ébranlé mes résolutions.
Les intentions, fermes dans sa tête, ne résistent pas toujours à la vie
telle qu’elle se présente. Une certaine classe sans ostentation, des
goûts communs, peut-être pourrions-nous nous entendre. Assez vite je me
suis senti attiré. Je n’osais pas vraiment me lancer. En me promenant
je voyais son image, fière, colorée, active, et moi je restais un peu
heurté par mon expérience précédente, timide mais plein d’espoir.
Plusieurs fois je l’ai revue. L’autre était loin, à des kilomètres. En
sa compagnie, une étape nouvelle s’ouvrait devant moi, l’espoir que
notre relation tiendrait la distance, mieux en tout cas que celle qui
s’était abruptement terminée. Il y a quelques jours, nous avons décidé
de tenter de parcourir ensemble un bout de chemin.
Dès que j’ai
commencé à la fréquenter, j’ai compris que nous étions faits l’un pour
l’autre. Elle sentait bon, tout paraissait simple, sans artifices, avec
elle. Le contact ne posait pas de problème, sans avoir besoin de
précisions compliquées, elle saisissait mes intentions et je comprenais
son fonctionnement. Avec elle je me sentais en confiance.
Il ne me
reste qu’à espérer que tout pourra continuer ainsi et que nous pourrons
parcourir un bon bout de chemin ensemble, ma nouvelle Mazda et moi.