Partie 1 : Enigmatique Las Vegas

Pour une semaine, un seul bagage en cabine suffisait. Un ou deux pantalons, pas trop de choix, pas grave. Dans l’avion, avec le rizotto sauce tomate, Serge a déjà mis de la couleur et de la variété sur ses habits. Ce qui était resté dans l’assiette suffit à lui donner mal au ventre.

 Rien d’assez sérieux pour empêcher le soir-même une expédition au Noodle du Bellagio : soupe, raviolis, rouleaux de printemps et Pad Thaï.

Une nuit de sommeil interrompue pour une petite session de poker entre une heure et cinq heures du matin avant que Serge ne remonte finir sa nuit.

A neuf heures au petit déjeuner, les maux de ventre étaient oubliés : hamburger,  frite, ketchup, cream cheese et un milk shake chocolat. Las Vegas nous tendait les bras avec ses produits du terroir.

Le matin, après que Serge était descendu au poker, un petit coup de chauffage suffit à faire fondre les traces de givre provoquées par la climatisation. En un quart d’heure, j’arrivais à nouveau à tenir dans de la chambre du Palazzo.

 Décalage horaire oblige, on s’installa tôt à la table de poker. A côté de Serge, un type parlait sans s’arrêter. Personne ne l’écoutait mais il continuait de commenter et raconter ses bad beats. Un bruit désagréable et ininterrompu dans l’oreille. Soudain, plus rien, calme plat. Il s’était endormi, d’un coup, comme si quelqu’un avait appuyé sur off. Son tour de poser le blind arriva. Une tape sur l’épaule le réveilla. Il lâcha un « Shit » d’outre tombe en faisant dégringoler de sa pile un jeton de cinq dollars. Il misait tout en poursuivant son sommeil. D’un coup, le monologue reprit, un invisible ennemi venait de peser sur le bouton on.

 La grande famille des joueurs se retrouve dans les casinos. Hier après-midi, on sortait de la salle de poker. Un jeune inconnu se précipite vers nous.
-    J’ai gagné, je viens de gagner mille dollars, là, aux machine à sous.
Nous lui avons offert ce cadeau précieux : la possibilité de pouvoir partager sa joie.