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14 août 2017

Japon VI La nourriture

2017

2017

   Toute une série de take aways et de fast foods se suivent sur la principale artère d’Hakone. On entre dans un bistrot, on s’assied, mais on se rend compte que rien n’a l’air appétissant. On se sent obligés de commander chacun une boisson. Une matrone japonaise suit pas à pas son employée. Elle traduit notre commande :
-    Orange juice.
-    ORANGE JUICE.
-    Apple juice.
-    APPLE JUICE.
-    Tomato juice.
-    TOMATO JUICE.
-    Melon juice.
-    MELON JUICE.
   Exactement les mêmes sons que nous, mais aboyés d’une voix désagréable.
   On paye 700 yens pour le jus d’orange en berlingot, un prix à peine inférieur à celui d’une pizza, puis on va ailleurs tester la soupe aux nouilles de Hakone après avoir testé celles de Tokyo et de Nikko.

Le lendemain matin, déjeuner traditionnel au ryokan : morceaux de poisson, sashimis, omelette de tofu, pickles, soja, soupe miso aux vongoles, riz, gélatine de thé vert accompagnée d’une chose transparente, molle et insipide, mélange froid d’œuf et d’aubergines au vinaigre ainsi qu’une bouillie bleu-vert évoquant la bave d’un crapaud. Une expérience. Demain, me dis-je, je pourrai avoir un continental breakfast à l’hôtel de kyoto qui est la ville touristique par excellence.

2017

Un buffet occupait la moitié de la salle du petit déjeuner de l’hôtel à Kyoto : des salades au soja, des omelettes au soja, des poissons au soja, des pickles, des nouilles au soja, de la soupe miso au soja, tout ce qu’un Japonais peut désirer. Dans un petit coin traînaient une tranche de pain abandonnée. Je montre à une serveuse la corbeille à pain dont j’avais pris la dernière tranche et lui demande en anglais : « Est-il possible d’avoir du pain ? »

Elle me dévisage d’un air incrédule. Je lui montre le panier vide, la tranche de pain que je tiens en main et j’essaie de lui faire comprendre que moi, ou d’autres clients, pourraient désirer du pain. La demoiselle ouvre de grands yeux et ne bouge pas. Que peut bien vouloir un client montrant un panier de pain vide ? Choc des cultures, stricte division des tâches ou universalité de la répartition de l’incompétence, je n’ai pas plus tranché ce dilemme que le pain. Lors d’un deuxième passage, je constatai toutefois que la corbeille avait été regarnie, probablement par le préposé à la corbeille à pain. Chaque individu au Japon semble avoir une fonction bien définie : devant un trottoir condamné par une barrière de chantier quasi-infranchissable, un ouvrier prie les passants de bien vouloir suivre les flèches enjoignant de contourner l’obstacle. À l’entrée des grands magasins, un portier nous accueille devant la porte automatique qu’il n’a plus besoin de tenir. Un vendeur présente la marchandise, un autre l’emballe et un troisième encaisse. À l’extrême inverse, de nombreuses opérations sont automatisées. Un employé a versé en vrac mes achats dans un casier et un dispositif électronique a instantanément calculé le total à payer.

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