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27 août 2017

Japon XI Expédition

2017

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    Aucune trace humaine dans cette forêt sauvage, à part nous et peut-être la station du téléphérique qui nous avait mené à quelques encablures du sommet du mont Misen. Le panneau d’avertissement au sujet des serpents, des abeilles et du sol glissant, ne nous avait point dissuadés. Après plus d’une heure d’effort, le tee-shirt collant à la peau, nous atteignîmes le point culminant de l’île de Miyajima. Seuls quelques centaines d’explorateurs, comme nous à la recherche de temples, nous reliaient désormais à la civilisation.

    Si nous voulions rejoindre notre abri en plaine avant le milieu de l’après-midi, il n’était guère possible de s’attarder. Nous entamâmes la descente avant qu’une léthargie irréversible ne nous gagnât. Sur les marches inégales taillées par ceux qui nous auraient précédés, nous progressions, épuisés, dans la moiteur tropicale, croisant des lézards à queue bleue, des grenouilles et autres bêtes sauvages. Nous tombâmes sur cet énigmatique avertissement : « Mamushi deadly poisonous snake, viper, japanese name ». Remonter au risque de se faire surprendre par la nuit, ou prendre le risque de poursuivre ? Nous continuâmes, portés par l’espoir de rejoindre le ryokan, au pied de la montagne.

     À l’extrémité d’un gué, deux formes obstruaient le passage. Au moment où je me figeai, celle de gauche m’adressa la parole :
-    Bonjour, nous nous sommes croisés au jardin des mousses.
    La coiffure relevée en chignon entrevue à Kyoto et la cascade de cheveux auburn là devant moi appartenaient donc à la même personne, Anne-Marie, qui pique-niquait sur les marches en compagnie de sa sœur Marie-Catherine. Elles s’enquirent des obstacles à franchir et du temps nécessaire pour se rendre au sommet. Nous nous séparâmes sur des encouragements respectifs, chacun poursuivant de son côté.2017

    Cette rencontre m’avait donné du courage, je n’étais plus si loin. Je m’accrochai. Une demi-heure plus tard, peu après mes compagnons de route, j’atteignis le pied du mont Misen. Je faisais désormais partie de la catégorie des gens ayant triomphé des 535 mètres du mont Misen sur l’île de Miyajima.

 

 

 

 

 

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