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30 août 2017

Japon XIII Le jardin Ritsurin

2017

Takamatsu est plus tournée vers les affaires que vers le tourisme, mais celui-ci met de l’huile dans les rouages de la petite ville de cinq cents mille habitants. Personne ne parle anglais, pas même aux lobbys des hôtels. Le village mondial s’agrandit : des centres commerciaux et des boutiques Gant, Tommy Hilfiger ou Subway proposent un assortiment comparable à celui que l’on peut trouver à Philadelphie, Lausanne ou Amsterdam. Surtout, il y a le jardin Ritsurin, Disneyland impérial garant d’une sérénité séculaire et d’une attraction touristique contemporaine. Des ponts de pierres enjambent de bucoliques ruisseaux sinuant parmi des pins aux branches tordues. Des rochers émergent de plans d’eau où batifolent des carpes Koï devant un pavillon de thé. Nous suivons des allées de bambous entre étangs, jardins minéraux et troncs pétrifiés. Des siècles d’attentions ont façonné le décor.

Au détour d’un sentier, nous tombons sur un irrésistible piège à touristes : un souriant gondolier nous sourit et nous propose un romantique tour en barque sur l’onde fraîche à l’abris des verts feuillages. Nous interprétons sans failles notre rôle de touristes et nous acceptons.

2017

2017

Couverts d’un chapeau de paille conique, récupéré sans doute dans l’entrepôt d’un cultivateur de riz recyclé, nous nous retrouvons assis sur une barque en compagnie de deux touristes japonaises. Nous quittons le ponton et glissons entre pins centenaires, érables rouges et saules alanguis sur une eau verte que seul trouble le clapotis de la pagaie. Nous débouchons sur un plan d’eau – attention aux têtes en passant sous l’arche d’un pont – d’où émergent des rochers blancs brillant au soleil. Après quelques minutes, on se rend compte que le batelier ne nous parle pas en japonais, mais en anglais. On prend un air inspiré et approbateur en l’entendant mentionner une incarnation divine en pointant une roche ou un arbre.

Quand on débarque, histoire de lui faire plaisir, on le félicite pour la qualité de son anglais. Il nous répond alors avec un large sourire : « Danke schoen ».

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