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18 septembre 2017

Japon XVI Naoshima

2017

Fukutake, un riche mécène (est-ce un pléonasme ?) ne savait pas trop où caser ses collections de tableaux et de sculptures contemporaines. Il a acheté une île, et demandé à Tadao Andō, l’architecte japonais le plus réputé, de lui construire un ou deux musées. Comme il se sentait un peu à l’étroit sur une surface de 16 km2, il a complété avec Teshima et Inujima, petites îles voisines de la mer intérieure. Ce samedi, nous nous sommes contentés de Naoshima, célèbre pour sa citrouille géante rouge à pois noirs de Yayoi Kusama qui nous accueille (la citrouille) dans le port. Quelques selfies plus tard, on entrait dans un immense panier à salade, octaèdre translucide à une autre extrémité du port. Le long du quai, sur son piédestal, un buste de plastique bleu, sans tête, semble faire signe de son bras unique. La sculpture, selon notre guide Fumina que je crois sur parole, symbolise une tenue portée par les acteurs du théâtre nô.

2017

 

 

Dans une maison en tôles peintes, un ancien cabinet de dentiste abrite une Statue de la Liberté en plastique blanc, diverses publicités Coca-Cola ainsi  qu’un local au sol noir dont les murs noirs soutiennent un plafond noir, et qu’il est interdit de photographier, surtout au flash, des fois que ça donnerait des idées à un artiste concurrent.

 

L’atmosphère d’un petit café traditionnel en bois, au sol recouvert de tatamis, nous replonge dans un Japon qui, en ce lieu, paraît immuable depuis les années trente. La fine omelette sur un riz aux tomates valait le déplacement sur l’île.

2017

 

Le musée, dont l’entrée se situe sur un promontoire atteignable en un quart d’heure à pied depuis son parking, consiste en un bloc de béton très dépouillé. À travers des puits de lumière et des ouvertures en façades, un éclairage naturel anime les nymphéas de Monnet. Une boule en marbre de deux mètres de diamètre, œuvre de l’artiste américain Walter De Maria, trône au centre d’une pièce vaste comme une cathédrale. L’éclairage diffusé depuis les murs par des bougies électriques accentue l’impression de se trouver dans une église.

Toutes sortes de reproductions de la citrouille sont proposées pour quelques centaines de francs. On se contente, depuis le pont du ferry, d’un au revoir à la cucurbitacée du port.
Le bateau met le cap sur Takamatsu où l’on débarquera vingt minutes plus tard.

2017

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