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2 mai 2018

Ouzbékistan IV : Boukhara

 

2018

 

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   Ce soir on quitte la capitale pour Boukhara, à six cents kilomètres – quarante jours à dos de chameau – que l’on atteindra en quatre heures de trains à grande vitesse avec des pointes à deux cent trente kilomètres heure. Au wagon-bar, on expérimente un vin rouge ouzbek qui ressemble à du sirop fermenté. Le blanc est décent. À quarante mille sums (quatre francs cinquante) le verre, ça va, dit Irma, une énergique Genevoise qui a voyagé seule en Asie et que j’appelle Irma Maillard. On discute avec des Ouzbeks qui reviennent à la maison. À force de faire santé, on vide la bouteille pendant qu’ils enchaînent les vodkas cul-sec. Au moment de payer, on apprend que ce n’est pas le verre, mais la bouteille qui coûte quatre francs cinquante. En quatre heures, on franchit les six cents kilomètres de piste que les caravanes de chameaux parcouraient en deux mois. On arrive entre onze heure et minuit dans un monastère reconverti en hôtel de charme au centre de Boukhara. Des escaliers de bois, une cour intérieure, des coussins bleus sur des fauteuils aux angles des couloirs. Les chambres donnent sur la place centrale, dominée par un minaret de pierres sculpté surmonté d’une lanterne, qui du haut de ses quarante-six mètres, faisait office de phare pour guider les marcheurs du désert.

     Le lendemain matin, un vent glacial descendu des montagnes balaie la place. Les écarts de température au printemps ou en automne peuvent être vertigineux. En janvier, nous explique Bella, la guide qui nous accueille ce matin, il a fait 25° une après-midi et -27° le lendemain. On parcourt à pieds les allées du souk, la place et les ruelles. 2018Bijoux, tapis, coussins, sculptures en bois, couteaux, ciseaux, châles, les mêmes éventaires depuis les souks du caravansérail. Les marchands vendent des tissus similaires, mais chacun d’eux propose l’original. Il nous mettent en garde: « Les autres ont l’air pareil, mais ce sont des imitations ». « Demain c’est plus cher » rigole l’un d’eux quand on lui dit qu’on repassera. Sous chaque voûte, à chaque carrefour, je m’attends à voir surgir le génie de la lampe d’Aladin. 

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