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6 août 2019

Transfert et bonne fortune

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En sortant de l’aéroport à Nice, j’aperçois devant la plateforme numéro deux le bus pour Monaco - Menton. Encore traumatisé par les heures d’attente de bus fantômes les années précédentes, je me précipite sur le marchepied du véhicule. 

-   Monte-Carlo, s’il vous plaît.

Le chauffeur, revêche, chauve et transpirant dans son t-shirt accueille froidement les vacanciers. 

-   J’ai déjà trois quarts d’heures de retard ! 

-   La valise, je la prends dedans ou vous préférez la mettre dans coffre ? 

-   Comme vous voulez,bougonne-t-il.

Je suis bien en France. Je ne me souviens pas avoir jamais vu un bus passer selon l’horaire prévu. Je sais pourquoi je me suis précipité.

-   Les tickets, faut les prendre à l’intérieur. On n’est pas censé en vendre dans le bus. Je devrais déjà être parti, 

Il actionne à contrecœur sa machine à composter.

-   Je vous le fais puisque vous êtes dans le bus.

Un papier sort de la machine. 

-   Et retour s’il vous plaît

-   Trop tard ! Vingt-deux euros, dit-il en tendant le bras.

Il ajoute en encaissant :
-   Vous comprenez pourquoi on vend pas des tickets en plus !

Tout ce qui est cher a sa place à Monte-Carlo, Ferrari, Rolls, Bentley, bijoux, filles de l’Est, marbre, yachts, hôtels étoilés, pâtisseries à 14 euros, servies sur un plateau il est vrai, tableaux flamboyants, sculptures d’un peu tout : signes du zodiac en bronze, tortue en plastique, crâne géant couvert de perles. Les filles de dix-huit à quatre-vingt ans, lèvres épaisses comme un pneu, deux obus sur la poitrine, maquillées comme un clown, sont juchées sur des escarpins qui les grandissent de vingt centimètres. Elles dégagent des effluves d’un écœurement doucereux que j’estime à un euro le pas.

IMG_7628Et le tournoi ? Départ dramatique, perdu un match sur deux. Puis, sept matches gagnés de suite, dont le quatrième 9-8 après avoir été mené 1-8 contre Chris Trencher, un Américain tout rouge qui fumait par les oreilles et les naseaux quand il a dû me serrer la main. Gagné contre un Allemand, un Turc, un Belge, un Anglais, un Américain, deux Suédois, dont Grandstedt en demi-finale, puis perdu en finale contre Olivier Lafon. De quoi me renflouer après Vegas, en vue de Chypre. 

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