Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chroniques
Newsletter
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Chroniques
Visiteurs
Depuis la création 18 900
7 août 2014

Visite à Marrakech 1ère partie

Fanfan était le responsable des sports, et le chef du village s’appelait Stephan. Vous avez deviné qu’il ne s’agissait pas d’un village berbère perdu dans les contreforts de l’Atlas. Bref, nous avons entrepris une expédition au centre de Marrakech pour aller visiter les souks. La navette du club Med nous a déposés « au cœur du Maroc authentique » devant les calèches de la place Jemaa-el-Fna. Plusieurs types avaient tout de suite deviné que nous étions des touristes et sont immédiatement venus s’enquérir de nos désirs et proposer une visite guidée. L’un d’eux en particulier, polo violet, cheveux crépus, n’arrêtait pas de nous tourner autour en nous offrant ses services « pour que nous soyons tranquilles ». 

DSC04215

DSC04088

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

—     Mais nous étions tranquilles !

—     Vous allez vous faire embêter. Je vous montre les meilleurs endroits.

Son alter ego venait d’arriver : « Venez par là ». Un troisième renchérit : « Non, par là ! ».

—     Laisse-les tranquille ! ordonna Polo violet en les éloignant d’un geste de la main. 

 Nous déambulions entre les acrobates, les charmeurs de serpent (photo ? vingt dirhams avec la gazelle) et divers marchands ambulants.

—     Pour cinq euros, je vous fais visiter. Personne vous embête.

Polo violet ne nous avait pas lâché d’une semelle et brandissait une carte écornée.

—     Regardez : certificat de guide officiel. Je vous montre les boutiques d’Etat.

—      Merci, mais c’est inutile.

—      Pas de soucis. Cinq euros, c’est pas beaucoup.

—      On se débrouille.

—      Comme vous voulez.

Il continuait de nous suivre, balayant d’un geste les gêneurs hors de notre chemin. Un type s’avança, pointant un appareil photo :

—      Les gazelles, une photo ?

—      Laisse-les tranquilles. Choukran !

Polo violet ajouta deux ou trois mots en arabe pour faire bonne mesure et le photographe alla pointer son appareil plus loin.DSC04114

Une quarantaine de stands croulaient sous des tonnes d’oranges. Chaque vendeur préparait un jus meilleur que celui du voisin. Le temps de m’en commander un, garanti cent pour cent pur, sans eau ajoutée, je retrouvai Laura, un serpent autour du cou et Joanna avec un singe sur l’épaule.

On fit quelques pas, le guide officieux à nos basques continuant d’écarter les importuns.

—      Cinq euros, c’est pas cher pour avoir un seul emmerdeur au lieu de cinquante.

Il venait de trouver l’argument décisif. On craqua.

—      D’accord, pour combien de temps ?

Grand sourire de polo violet, Mohamed, Momo pour les intimes que nous étions devenus.

—      Une heure, deux, trois. Comme tu veux.

Marché conclu, Momo nous conduisit en direction des souks. Dès qu’il fut engagé, plus personne ne nous importuna. Il avait sans doute pu congédier les copains recrutés pour jouer les importuns. Première étape : une boutique de porcelaine, bijoux, chaussures, babouches, plats en cuivre, en étain, sacs et babioles diverses.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité