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18 juillet 2022

Chroniques persanes XII : Désert du Kevir

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Sur le haut-plateau iranien, Khor est un bled perdu à l’orée d’un désert de sel grand comme deux fois la Suisse, connu comme le plus chaud du monde. On y trouve du sel et du sable, des installations militaires, une terre sèche et dur comme de la pierre, des dunes, des pylônes électriques, du sable, des étendues salées dont la surface brille comme si c’était de l’eau, du sable, quelques masures signalées par des palmiers rabougris, du sable, du sable et du sable brassé par un courant chaud. La température peut atteindre 75 degrés en été, mais lors de notre visite en mai, elle se maintint à un rafraichissant 40 degrés. Khor est une ville poussiéreuse oubliée là. Quelques cours d’eau se faufilent à travers des pierriers. Les premiers habitants que nous croisons, un couple âgé resté là par habitude, nous convient à faire le tour de leur jardin, objet de leur fierté. Il se compose d’herbe rêche et sablonneuse, d’arbustes aux branches sèches, d’un vieux figuier qui a peut-être produit des fruits à l’époque de Bouddha, et de quelques épines que la femme nous désigne comme des rosiers.

Sur les hauteurs de la ville, au bord d’un ruisseau, on aperçoit un mobilhome. Deux gamins d’une dizaine d’années, blonds comme leurs parents, s’amusent dans les dunes autour de l’eau. Ils parlent français. Parti de Belgique, à travers la Roumanie la Turquie et l’Arménie, ils sont parvenus en Iran d’où ils gagneront l’Inde. École en plein air, et aventures partagées sur leur blog unepauseaquatre.com[1].

Nous débarquons au Bali Desert Hotel, sis entre une caserne et un hôpital. Sitôt le porche franchi, nous découvrons un accueillant patio à l’ombre de palmiers et de lauriers roses. J’ai la chance d’hériter d’une chambre dont la climatisation fonctionne. Le colonel et Catherine la Parisienne se contenteront d’ouvrir leur fenêtre protégée par une moustiquaire. Après quelques recherches, je finis par dénicher une serviette de bain au fond de l’armoire. Tout baigne. Pour régler la température de l’eau, on a le choix entre chaud et très chaud. Comme c’est l’unique hôtel de la région, le propriétaire ne se sent pas obligé de faire le ménage ou de réparer les climatiseurs crachotants un air tiède.

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[1] https://www.polarsteps.com/OlivierVanCampenhoudt/3930807-une-pause-a-quatre

 

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