Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chroniques
Newsletter
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Chroniques
Visiteurs
Depuis la création 18 899
18 juillet 2009

La complainte des joueurs

Je croise Gérard Duruz qui déambule nonchalamment dans les couloirs du Fairmount. Sa chemise blanche savamment entrouverte sur sa chaîne dorée, son paquet de clopes à la main, il se dirige vers la petite terrasse dominant la baie.

- T’es débarrassé de moi

- Ah bon, t’as perdu ?!

- Contre une Japonaise qui avait aucune idée. C’est vraiment un jeu de cons.

Quand, avec une tête de déterré, un joueur nous annonce son élimination, on prend un air navré et on lui répond sur le même ton que s’il nous annonçait que son médecin venait de déceler chez lui un foudroyant cancer incurable :

- Non… ben merde.

Si tout se passe bien on continue notre chemin et on l’oublie dans les deux secondes qui suivent. Plus souvent nous devenons une victime collatérale de sa défaite :

- Tu te rends compte, j’avais gagné, il n’avait que six et as. Devine ce qu’il a tiré !

- Ben euh, six et as ?

- Ouais !

- Noooon !

- Attends je te montre la position.

Là, nous sur ses talons, il se met à la recherche d’un bord, en trouve un à l’autre bout de la salle, ajuste les pièces, n’est plus sûr de la position

- Quelque chose comme ça.

On compatit une deuxième fois. 

- Vraiment c’est pas de bol.

- Oui t’as vu ça m’arrive tout le temps depuis deux ans.

Là, si tout se passe mal, il nous raconte encore deux ou trois situations similaires dans lesquelles il s’est trouvé. Si tout se passe bien, son portable sonne et l’on peut poursuivre son chemin aux toilettes. 

J’ai perdu mon quatrième tour de consolation contre un Russe, Pavel Andrey. Il m’enverra l’analyse de notre match.

Je suis en train de jouer la deuxième consolation contre Alain Babillon. Rassoul s’approche. On parle un peu les trois. Rassoul nous fait part de son problème :
     - 
Mon seul défaut, c’est que je fais des erreurs.
   Je ne jouerai qu’après souper contre Didier Assaraf. Je bois un café, servi avec deux pralinés, vue sur la baie en prime : le luxe.

Photo_012_petitPhoto_008_petit

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité