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5 août 2009

Speedy boarding

2009__Cannes_0282009_Cannes_002Quelques incursions à la salle de backgammon, séances de poker online, plage, promenades, et la semaine est déjà terminée. 2009_Cannes_027

Lundi 27 juillet, 14  heures 30, terminal 2 de l’aéroport de Nice. Mon vol est programmé pour 16 heures vingt. Telle une chenille géante repliée dix fois sur elle-même, la queue pour l’enregistrement serpente devant les guichets EasyJet. A une extrémité, un guichet est presque désert. La compagnie ne dispose ni de premières classes, ni de business, mais les personnes tenant à payer un supplément ne sont pas négligées pour autant. Une option leur est proposée : elle se nomme « speedy boarding ». Cela consiste à s’acquitter de quelques euros supplémentaires pour avoir le droit de monter dans l’avion avant les autres. Je m’adresse à la dame du guichet.
-    Excusez-moi, que faut-il faire pour pouvoir utiliser ce guichet ?
-    Il vous faut un ticket de speedy boarding.
-    Et où l’obtient-on ?
-    Au guichet là-derrière.
Pour treize euros, je reçois le sésame. Je retourne auprès de la première employée.
-    Et votre bagage ?
-    Je le prends avec moi.
-    Il est trop grand. Il faut le mettre en soute. Vous pouvez régler la redevance au guichet d’à côté.
Je retourne d’où je viens, verse le deuxième supplément, passe le contrôle des bagages à main et m’assoupis dans un fauteuil. Pas pour longtemps, une annonce me réveille :
-    Les passagers pour Genève en « speedy boarding » peuvent se présenter maintenant à la porte d’embarquement A1.
Nous sommes quelques-uns à nous frayer un passage en direction du contrôle des billets, puis jusqu’à la passerelle menant à l’appareil. Les autres, la masse, restent tranquillement assis. Debout devant une porte fermée, nous attendons une dizaine de minutes que les battants veuillent bien s’écarter. Nous poursuivons dans une sorte de tunnel de verre non climatisé dont l’atmosphère évoque celle d’une serre tropicale surchauffée.  A dix mètres de la carlingue, un homme se dresse devant nous en écartant les bras :
-    Stop !
On transpire cinq minutes, dix minutes, à quinze pas de l’abri espéré.
-    Laissez passer, laissez passer.
Un technicien nous bouscule pour rejoindre son collègue sur la plateforme de la passerelle mobile. Une demoiselle sort alors de la carlingue.
-    Mesdames, Messieurs, vous pouvez venir.
On présente notre ticket et on obtient le droit de pénétrer dans l’avion pour aller choisir n’importe laquelle des deux-cents cinquante places toutes identiques. Les passagers ordinaires, ceux qui sont restés assis au frais dans le bâtiment de l’aéroport, ceux qui n’ont pas payé le supplément, arrivent alors et s’installent tranquillement sur l’une deux-cents trente places à leur disposition.
2009_Cannes_011

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