La crise de la quarantaine

La dame élégante, la quarantaine, qui venait d’entrer dans la parfumerie, était sans doute à peine plus jeune que la vendeuse qui s’apprêtait à la servir. Elle choisit différents accessoires féminins puis, ajouta à ses achats une trousse de maquillage pour enfant.

-     Oh, c’est pour votre petite-fille ? s’enquit, attendrie, la vendeuse.

-     Pour ma fille !

La vendeuse dévisagea la cliente avec des yeux ronds.

-     Pour votre fille !?

-     Oui, répéta sèchement la dame, pour ma fille.

La vendeuse, tenta  de rattraper l’impair qu’elle sentait avoir commis :

-     Oh, mais vous savez, ma mère aussi m’a eu très très tard.

-     Ah bon, vous me donnez quel âge ?

-     Ben euh…

-     Vous pensez que je suis plus âgée que vous ?

Regard déboussolé de la vendeuse en direction de sa cliente :

-     Ah, ben quand même.

La dame gratifia la vendeuse d’un regard peu amène.

-     Et vous, vous avez quel âge ?

-     Moi, j’ai quarante-six ans.

-     Eh bien moi, j’en ai quarante-huit.

La vendeuse en resta muette comme une carpe, détaillant la dame d’un air incrédule.

-     Alors ça ! Alors ça, j’aurais jamais pensé.

-     Si !

-     Marquée  comme vous êtes ?  Vous avez vraiment dû travailler très dur toute votre vie !

Comments

[qarlotta]

Elles sont terribles! J'en croque moi aussi…Il faut avoir une bose dose d'humour et de confiance en soi pour être une QQ (quadra/quinqua) épanouie!