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7 novembre 2017

Chypre IV

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     Les salons de l’hôtel diffusent des senteurs de rose. Les joueurs s’échangent des sourires rusés qu’ils tentent de faire passer pour amicaux. Leur matche terminé, ils racontent leur malchance à un interlocuteur impatient de partager la sienne. Chaque perdant tient à prouver qu’il a été battu par plus faible que lui.

      De toutes les têtes de repris de justice, la pire appartient à un barbu poilu qui ressemble à un gorille mal rasé. Il se balade sa Shuffle box (une boîte dans laquelle les dés se mélangent) sous l’aisselle. Après avoir été surpris dans d’autres tournois à manipuler les dés, il est interdit de gobelets. Ses connexions lui permettent sans doute de participer quand même. Si je le croise en rentrant un soir, nous dit Vladimir, je change de trottoir. Il m’a bousculé avant, je me suis retourné. Quand je me suis retrouvé face à sa tête, c’est moi qui me suis excusé !

     Vladimir a pourtant l’habitude des rentrées aux petites heures du matin.
-    La nuit passée, raconte-t-il, on a joué jusqu’à quatre heures, la chouette de ma vie ! On était tous bourrés. Heureusement, on me laisse pas la clé, mon passeport ou mon sac, je les perds partout. Comme j’ai pas la clé, je tape à la fenêtre en arrivant. Putain, cette nuit, j’ai tapé comme un malade. Au bout d’un moment, je vois une meuf arriver à moitié endormie. C’était pas la bonne fenêtre 

IMG_0182     Le soir, on partage un taxi à cinq. Le chauffeur nous demande quarante-cinq livres turques.

On lui fait remarquer que c’est plus que le prix habituel.
-    Oui, mais là c’est une grande voiture.
-    J’ai payé vingt-cinq dans la même hier, objecte Stéphane.
-    Mais là, c’est passé onze heures.
     Il est tard et nous sommes des touristes. On lui paie ses quarante-cinq.
     On va prendre notre soupe de minuit. Il y deux Français de La Rochelle. En nous entendant discuter, Pedro, un Espagnol qui parle anglais comme Raphaël Nadal me dit : « Tu parles bien le français. »

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